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En Attendant...
10 juin 2006

SALES BÊTES LES NATIFS DE LA BALANCE....

villageDonc aujourd'hui (dimanche) il fait très beau... Bonne occasion pour aller visiter le Colorado Provençal... Ou aller à la mer avant le déferlement des Bidochons estivaliers... (aucun mépris dans mes propos, seulement un grand effroi devant le tourisme de masse, les marées humaines, les râleurs greffés de gosses piailleurs, les klaxons, les parasols-télé-glacière, mémé, tu- surveilles- le -barda-, nous- on- va- se- baigner, les on-trouve-jamais-de-place-pour-se-garer, les radio braillardes sur natte de paille avec homard- bedonnant- luisant- egrillard -à -mine- réjouie...)

Oui, je le revendique, solitaire,  je préfère le chant des oiseaux aux hordes d'envahisseurs, moutons de Panurge formant un conglomérat agglutiné aux sorties d'autoroute.

Choix suivant : aller traquer les abeilles butinant la lavande et élégamment chaussée d'escarpins à crampons, trouver le fameux Colorado Provençal...

Bonne résolution n° 1 : partir aux aurores. Pure vue de l'esprit chez moi, attendu que sans le moins du monde me livrer à une quelconque grasse matinée, j'ai la désagréable habitude (pour ne pas dire horripilante aux dires de certains ), de lambiner consciencieusement ... Disons que je vaque toujours à quelque occupation incertaine et probablement inutile avec une lenteur qui est mon bouclier contre Force et Rage...

Le sandwich, sac à dos, appareil photo, tout est dans la voiture... Il est disons.... Midi et demie une heure.... img_0026_dxo Artémis me regarde fixement :"Tu n'as pas l'intention de partir sans nous Pénélope ? "

_Si ma chérie, il n'est pas dit que tu puisses suivre...C'est loin, il fait chaud, tu sais qu'Uvinza ventile mal et ronfle comme un petit cochon au moindre effort soutenu...

_Oui, mais tu sais très bien que j'ai une résistance à toute épreuve...

La pitchounette me fait hésiter... finalement, je renonce, la confie dans les bras d'Ulysse, un bisou sur la truffe, et hop je disparais sur les chapeaux de roue, bourrelée de remords (que de remords ? Tu oublies vite tes quelques kilos à perdre ma fille)

Après un voyage sans histoire, j'arrive en vue de Gordes, beau village provençal perché sur son promontoire, constellé des étoiles de ses hôtels aux parkings émaillés de carrosseries rutilantes, tous chevaux cabrés... Ma petite Ibiza les dédaigne au profit d'un coin ombragé où elle se laisse garer à l 'ombre d'un beau platane, près d'une table-banc paléolithique où je m'installe sans attendre, déballant avec ardeur un sandwich taille gourdin de C.R.S. ... Les cigales ponctuent l'ardeur d'oiseaux empressés à me souhaiter un bon appetit... Tout cela sent le thym, le romarin, la lavande, Giono, Mistral, les félibres... Soupirant d'aise, je rêvasse et traine un peu sous mon arbre où je vivais heureux, j'aurais jamais dû m'approcher d'mon arbre, auprès de mon arbre, je vivais heureux, j'aurais jamais dû le quitter des yeux me souffle Brassens... ben pardi ! Et comment ! Alors que je consulte la carte pour faire le point (on ne sait jamais, un Paris-Dakar à l'horizon 2007, entraîne-toi ma fille, tu seras peut-être co-pilote dans une vie future)... donc, je fais le point et... une énorme chenille tombe à l'intersection de la D22 et de la D73 (pour Christine)... Là, pile, elle se tortille, noire, à rayures jaunes, pas épilée depuis des lustres, battant l'air de ses petites pattes sans pieds.... Les yeux écarquillés, surprise qu'une processionnaire se soit ainsi égarée (nous ne sommes qu'à 2 km de l'Abbaye de Senanque), je secoue frénétiquement la carte pour remettre l'intruse dans le droit chemin du sentier des vaches en l'occurence... mon regard découvre alors sur le joli banc moussu, patiné par les ans, une deuxième, une troisième... c'est un cauchemar.... Je lève les yeux et comprends alors être sous un platane-sapin-de-noel entièrement décoré de guirlandes de chenilles... les chenilles sous la charmille ont peut-être leur charme, mais là j'avoue sentir ma nuque caressée par le doux zéphyr d'un vent de panique lorsque l'une de ces charmantes bestioles a l'outrecuidance de me choir dans le cou... 

img_0132

Courage, fuyons... Le lieu n'est pas propice à la rêverie ! J'en imagine déjà, agressives et urticantes, glissées dans mon pantalon (un battle-dress plein de poches partout), comme autant de bâtons de réglisse qu'un enfant chapardeur aurait dissimulés à la marchande....

Bon, l'aventure, c'est l'aventure, je reprends donc la route, bien décidée à ne pas me laisser terroriser par ce genre de broutilles envahissantes....

Peut-être serait-il de bon ton, amis lecteurs, de vous laisser ici respirer, mon défaut majeur étant d'entrer dans les détails du périple, au risque de devenir vite ennuyeuse... J'imagine déjà les quelques rescapés ayant eu le courage de me suivre jusque-là, étouffer poliment un baillement de circonstance... Vous êtes tout pardonnés...

ENTRACTE... (bonbons, caramels, esquimaux, chocolats glacés, demandez Miko...)

img_0132

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Commentaires
P
alors, je suis une vraie balance :o))))))<br /> enfin pas pour tout, c'est peut-être l'ascendant lion qui régul (j'en sais rien, je n'y connais rien)
T
La suite, la suite, la suite !
P
Donc, en bonne Balance, tu dois beaucoup hésiter dès qu'un choix se présente ? En tout cas, ça m'agace de tergiverser à tout propos, de peser le pour et le contre, d'être d'une indécision maladive... Si tu fonces tête baissée, tu n'es pas une vraie Balance... Non mais !
P
j'espère que l'entracte ne sera pas trop longue!!<br /> <br /> bon quand même, tes chenilles m'ont fait froid dans le dos-cou!!!!<br /> <br /> par contre, je n'ai pas compris ton titre....étant native de la balance, fais attention à ce que tu vas dire :o))))))
S
c'est quand la suite moi je veux bien une petite glace pour patienter
En Attendant...
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